Printemps 1980. Voilà quelques semaines que le Mont St Helens, volcan situé à 150 kilomètres de Seattle, montre les signes d’une activité magmatique en profondeur alors que le massif montagneux de la chaîne des Cascades, produit de la collision entre la plaque Pacifique et le continent nord-américain, était endormi depuis 1842. L’augmentation croissante des tremblements de terre secouant cette région de l’Etat de Washington pousse le gouvernement à mettre la montagne sous surveillance permanente dans l’attente d’une éruption, mettant fin à une phase de 150 ans d’inactivité.
Le 27 mars puis le 29 mars, une série d’éruptions phréato-magmatiques (éruptions de vapeur chauffées par le magma) et gazeuses sont visibles au sommet du cratère. Cinq jours plus tard, devant des signes de plus en plus alarmants d’une imminente éruption majeure, les autorités de la région déclarent l’état d’urgence. La zone entourant le volcan sera quelques semaines plus tard totalement interdite à la population.
Durant les semaines qui suivent, malgré l’absence d’éruptions, la forme du volcan se modifie et une énorme bosse de lave solidifiée grossit de deux mètres par jour sur le flanc nord de l’édifice. Un mois plus tard, ce dôme s’élève à plus de 120 mètres de hauteur et remplit une bonne partie d’un ancien cratère formé 350 ans plus tôt.
Le 18 mai à 8 heures 32 minutes et 17 secondes, un tremblement de terre de magnitude 5,1 sur l’échelle de Richter se déclenche sous la pente nord du volcan, entraînant l’un des plus gros glissements de terrain jamais enregistrés par l’Humanité. La masse de roches mise en mouvement se déplace à 250 km/h sur des distances de plus de 20 kilomètres, recouvrant des vallées entières de plus 200 mètres de gravats . Quelques secondes après l’effondrement du dôme sur les flancs de la montagne, toute la partie supérieure du volcan est transformée en un nuage pyroclastique de plusieurs centaines de degrés qui dévale les pentes du volcan à des vitesses vertigineuses.
L’effet de l’explosion du volcan est gigantesque et la région sera complètement dévastée dans les 30 kilomètres aux alentours.
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Gros succès à sa sortie, Middle Man est le neuvième album de Boz Scaggs, chanteur américain à prédominance blues et rock. L’album enregistré en 1979 avec une foule de grands musiciens (Carlos Santana à la guitare et la quasi-totalité du groupe Toto et quelques excellents choristes) est un disque qui a vraiment cartonné et qui fait partie des incontournables du début de la décennie 80.
Cependant, l’album, de nos jours, est considérablement oublié, et c’est bien dommage. Ce disque souffre, désormais, de la même réputation aussi calomnieuse qu’injustifiée que celle qui plane autour des albums de Toto : c’est pop, donc c’est de la merde. Laissez-moi vous dire que c’est totalement inexact.
Musicalement, c’est soft, agréable, parfois jazzy. Ce n’est, effectivement, pas un album pour les oreilles aventureuses, Boz Scaggs ne fait ici que de la pop à tendance jazz-rock, C’est un album idéal pour se détendre, Mais c’est aussi et surtout un des sommets de la musique pop de ces 40 dernières années !
1979
- Animé par : Jérém
- Diffusion : Tous les lundis 21h
- Site Web : https://www.facebook.com/duvelours.danslesoreilles