
Les Merveilleuses Marie-Madeleine de Gabrielle Wambaugh sont inspirées de l’oeuvre de Gregor Erhart, la Sainte Marie-Madeleine (1515-1520) , du département des sculptures du Louvre. Cette singulière figure nue représente sainte Marie-Madeleine en ascète mystique. Selon la légende, la pécheresse repentie vivait retirée dans la grotte de la Sainte-Baume, vêtue de ses seuls cheveux. Elle était chaque jour enlevée au ciel par des anges pour entendre les chœurs célestes. Pour évoquer le travail de Gabrielle Wambaugh, il serait peut-être envisageable de se référer à l’étymologie du verbe sculpter, « enlever des morceaux à une pierre » et de bousculer encore cette définition pour l’amener au verbe déconstruire. Parce que c’est sûrement de cet endroit, que se regarde le mieux l’oeuvre de Gabrielle Wambaugh, dans la déconstruction. La déconstruction du sens, du rapport à l’espace, du rapport à la lumière. L’utilisation de la céramique n’est pas pour l’artiste une finalité, mais une expérience, qui permet, dans la mise en dialogue des matériaux, d’ouvrir de nouveaux espaces pour mieux perdre celui qui regarde. |
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«En mélangeant céramique, tissu, peinture, gré, végétaux ou encore polystyrène, [Gabrielle Wambaugh] convoque des matières qui s’opposent et crée ainsi un tissu de tensions silencieuses. La céramique prend le dessus quand on balaie l’espace du regard mais indépendamment, chaque sculpture développe un combat interne dont on ne connaît pas la fin.» |
L’Atelier Blanc
- Diffusion : Dans le "Mag", de 12h à 12h30 - Rediffusion à 17h
- Site Web : https://www.atelier-blanc.org/