Robin Trower

Un chef d’œuvre, un monument, un manifeste, inégalable, intemporel ; il semblerait qu’aucun superlatif ne soit de trop pour cet incontournable des 70’s de la guitare électrique.

Robin Trower, étouffant dans Procol Harum, se lance en solo avec son pote, l’excellent bassiste-chanteur James Dewar et Reg Isidore à la batterie pour développer sa vision d’un Blues en fusion, parfois à la limite du Hard-Rock, ou d’un Rock-progressif fortement Bluesy

Le jeu de Robin est lyrique et flamboyant, enivrant, parfois “reptilien”, tantôt “cosmique”, majoritairement en gamme pentatonique, faisant preuve d’une grande maîtrise et débordant de feeling. Sa Stratocaster, enrichie d’effets Wah-Wah, d’Univibe débordante, de Phasing, de chaudes et baveuses Overdrive et Fuzz, a un son “chaud-bouillant” particulièrement organique et vivant. Le tout ressortant dans des gros Marshall avec tête Plexi. En grand maître de ces effets, il est d’ailleurs parfois considéré comme un continuateur de Jimi Hendrix, mais jamais un imitateur. Pas vraiment un successeur dans le sens où, déjà, Robin ne chante pas et que son “jeu de scène” est pratiquement inexistant. Rarement le disciple n’aura été si proche, sans jamais ressortir un seul plan du maître. Car Robin a eu la sagesse de développer un jeu propre, au point où désormais il porte à jamais la marque du “nouvel apôtre”. Par contre, à l’instar de Jimi, il est indéniable qu’ici, la guitare est une continuité de l’âme du musicien. D’ailleurs, parfois, on ne sait plus si l’on écoute de la guitare, ou le chant mélodieux d’univers nouveaux, de mondes parallèles. Cependant, il ne faut pas oublier que Robin est avant tout un grand fan de Blues. Ses premières influences sont B.B King, Muddy Waters, Albert King, , mais également Curtis Mayfield et James Brown

“Bridge of Sighs”, deuxième album, est tout simplement un chef d’œuvre unanimement reconnu. Double disque d’Or en 1974, et élu disque de l’année par Guitar-Player. Les huit titres présents sont tous devenus des classiques.

Du velours dans les oreilles

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