Taxi Girl

Pour moi, Taxi Girl ce sont un peu les Stranglers français, ce n’est d’ailleurs pas un hasard si ce second album sorti en 1982 est produit par Jean-Jacques Burnel et que Jet Black y joue quelques percussions. Un groupe qui n’a l’air de rien et qui renferme pourtant beaucoup plus de souffrance et d’auto-destruction que bien des formations punk. La critique les a souvent sous-estimés en raison de l’aspect pop de leurs mélodies. Leurs sons synthétiques les a vus estampillés formation New Wave et c’est tout. Cet album renferme pourtant beaucoup de noirceur et une atmosphère malsaine faussement dissimulées sous des mélodies en apparence innocentes mais fortement marquées d’influences Cold Wave. Il faut dire que le groupe s’est trouvé le parfait chanteur en la personne de Daniel Darc, personnage auto-destructeur, qui n’hésitera pas à se mutiler sur scène, plongera dans la drogue, ses bras de plus en plus couverts de tatouages. A noter également un remarquable travail du clavier dont les mélodies froides mais irréprochables sont un atout majeur de cet album Seppuku choisi pour vous.

La pochette de la première édition était entièrement scellée et il fallait la couper avec un rasoir pour l’ouvrir, comme un rappel du concert au Palace où Daniel Darc s’était tranché les veines.

Du velours dans les oreilles

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